Gilles Olivier Allard est né en 1927 à Rougemont en Montérégie, fils de Jeanne Favreau et Alcide Allard. Il obtient son baccalauréat en géologie de l’Université de Montréal en 1951 et sa maîtrise en géologie de l’Université Queen’s en 1953. Entre 1952 et 1955, alors qu’il est étudiant, il commence à travailler dans le district minier de Chibougamau pendant l’été, en tant que chef d’équipe, pour le département des Mines du Québec. En 1952, il épouse Bernadette Martineau. La même année, il fait la découverte du dépôt de cuivre de la colline de Sidérite. Les travaux de cartographie réalisés par Gilles O. Allard vont mener à la découverte du Complexe du lac Doré, qui est une intrusion archéenne litée, plissée et recoupée par le pluton de Chibougamau, lequel occupe le cœur d’un imposant anticlinal définissant deux flancs distincts.
Entre 1955 et 1958, il est chef de l’exploration pour Chibougamau Mining and Smelting, une filiale de Campbell Chibougamau Mines. Une campagne de forage intensive impliquant 21 foreuses sur les glaces du lac Chibougamau, sous une température atteignant -55 degrés celsius permet la découverte du gisement des mines Henderson 1 et 2. Ces mines seront en activités entre 1961 et 1991 et produiront 271 millions de livres de cuivre et 347 677 onces d’or.
Gilles O. Allard obtient son doctorat de l’Université John Hopkins en 1956. Tout comme son mémoire de maîtrise, sa thèse de doctorat porte sur la géologie du canton McKenzie, situé dans le district minier de Chibougamau. En 1958, il devient professeur à l’Université de Virginie. Par la suite, entre 1959 et 1964, il réside au Brésil où il enseigne et dirige des travaux de cartographie pour Petrobras. Après un emploi temporaire à l’Université de Californie, il mène une longue carrière en tant que professeur à l’Université de Georgie, entre 1965 et 1991. Considéré comme le professeur le plus apprécié du département de géologie, Gilles O. Allard est reconnu pour son expertise, son intensité, sa sagesse, sa générosité et son humour.
Entre 1966 et 1987, il se rend dans le district minier de Chibougamau en été avec des étudiants en géologie, afin de diriger des travaux de recherche pour le ministère des Ressources naturelles du Québec. Ses travaux permettent de découvrir un dépôt de vanadium au sud du lac Chibougamau. Parmi ses publications figurent The Dore Lake Complex and its importance to Chibougamau geology and metallogeny paru en 1976 et Le Complexe du Lac Doré et son environnement géologique paru en 1990 et réalisé conjointement avec le géologue Réal Daigneault.
En 1997, Gilles O. Allard est nommé directeur et vice-président de McKenzie Bay Ressources, qui a comme objectif de mettre en valeur le dépôt de vanadium du district minier de Chibougamau.
Au cours de sa carrière de géologue, Gilles O. Allard a reçu plusieurs prix et distinctions. Parmi ces dernières figurent : la médaille Duncan Derry de l’Association géologique du Canada en 1989, le Grand prix du mérite géoscientifique de l’Association des géologues du Québec en 1996, le prix A.O Dufresne de l’Institut canadien des Mines en 1998 et le prix Jean Descarreux de l’Association de l’Exploration minière du Québec en 2003.
Il décède le 27 janvier 2025, à l’âge de 97 ans, à Athens en Géorgie. Il est inhumé à Saint-Edwidge au Québec.